Emporté dans mes louanges et mes sermonts, j'avais un instant fermé les yeux pour que la vue de la bataille ne détourne point mon attention de mon objectif sacré : supporter le morale de nos vaillantes troupes par mes chants, et les aider dans leur lutte en prédicant au maximum afin de convertir les ennemis avant qu'on ne les tue....
Mais c'est une forte frappe dans mon dos qui me fit lentement ouvrir les yeux.
Je tournai la tête, et apercevai un homme doté d'une armure si splendide, qui malgré les impact de balles qu'elle avait reçu, les explosions et les nappées de napalm qu'elle avait essuyé, resplendissait encore des deux armes qui chaque fois agayent mon âme : celles de l'Eschatolégion que viennent couronner celles de l'Empire.
C'était bien un Frère, et le lourd exemplaire du LIVRE qui pendait à sa taille me confirma qu'il s'agissait de Fraterus !
Simplement, il me souris, et tourna alors le regard vers le coeur de la meule, avec ce même sourire.
Devant nous, les hommes combattait avec une telle ferveur et un tel dévouement qu'il me parait bien étrange que les ennemis n'est alors pas compris qu'il s'agissait des combattant de la Vérité.
Tout à coup il se mit à crier un IN NOMINE IMPERATORI ! et s'elança au devant de sa troupe, fier, en chef qu'il était.
Tandis qu'il s'éloignait, je regagnai mes hommes et m'installai au sommet de mon char, les bras en croix. Ma garde forma alors un cercle autour du blindé, et nous avançâmes d'une allure décidée vers la bataille, où je pouvais voir le marteau de Fraterus brillant de sa lumière divine tournoyer, fracassant armures, tête, corps et armes.
Les enceintes du tank grésillèrent un instant, et la seconde d'après, elles propulsaient mes litanies par dessus le fracas du combat...